Le Championnat du monde 70.3 et l’excellent résultat de Charles Paquet à la WTS d’Hambourg

Lucy Charles-Barclay domine le championnat du 70.3

Selon moi, la performance du jour est la performance de Lucy Charles-Barclay. Celle-ci a mené la course du début à la fin et elle n’a jamais été réellement menacé. Je m’attendais à ce que Knibb et Ryf offrent une chaude lutte à Lucy Charles, mais ce ne fut pas le cas. Charles-Barclay était seule devant en natation et a débuté le vélo avec une avance confortable de 1 min 30. La jeune triathlète Américaine Taylor Knibb était à la poursuite de Lucy Charles, mais sur un parcours roulant comme celui de Ste-Georges, cette dernière était grandement désavantagée puisqu’elle avait un vélo de route avec des mini barres de triathlon. Cela n’avait pas empêché Knibb de livrer une solide performance à la Collins Cup, mais sur une distance plus longue, l’équipement et l’aérodynamisme deviennent un facteur plus important.

Lucy Charles-Barclay a complété les 90 km de vélo en un temps très rapide de 2h14 :59. Knibb a terminé à un peu moins de 5 minutes derrière, tandis que Daniela Ryf suivait à 1 minute derrière Knibb. Lucy Charles-Barclay n’a jamais été préoccupée en course pied et elle a terminé avec une avance impressionnante de 8 minutes! Jeanni Metzler a également été très impressionnante, puisqu’elle a livré une incroyable performance en course à pied pour tout juste battre Knibb. Knibb termine à seulement 11 secondes de Metzler pour compléter le podium. C’est un excellent résultat pour Knibb qui prenait part à seulement son 2^ième triathlon 70.3!

Une performance dominante de Gustav Iden au championnat du 70.3

Comme à son habitude, l’Américain Ben Kanute a mené en natation. Derrière lui se trouvaient l’Australien Sam Appleton, les Danois Daniel Baekkegard et Miki Taagholt, le Norvégien Kristian Blummenfelt et l’Américain Eric Lagerstrom. À la surprise de plusieurs l’Américain Sam Long a sorti de l’eau à seulement 2 min 24 secondes derrière la tête de la course. C’est une excellente natation pour lui, surtout que c’était une natation sans wetsuit. Long a rapidement travaillé en vélo pour rétrécir cet écart et il a réussi à chercher une quarantaine de secondes dans les premiers 45 kilomètres. À l’entrée de la dernière grosse monté en vélo, soit Snow Canyon, Gustav Iden, Fredreik Funk et Magnus Ditlev ont augmenté la vitesse pour se détacher des autres triathlètes dans le groupe. C’est à ce moment que Kristian a eu un problème avec sa roue avant et a perdu beaucoup de temps pour recevoir une nouvelle roue. Ses chances de victoire et de podium venaient donc de disparaitre. Malheureusement on n’a donc pas eu l’occasion d’assister à un duel entre les 2 Norvégiens.

Sam Long a fait un gros effort pour rattraper le retard qu’il avait avec le groupe de poursuivant dans les derniers kilomètres de vélo. Ce dernier a débuté la course à pied aux côtés de Baekkegard, mais Sam Long a rapidement eu les dessus.

Gustav Iden s’envole donc relativement facilement avec la victoire, Sam Long termine deuxième et Daniel Naekkegard termine troisième. Le Canadien Jackson Laundry a eu un excellent résultat en terminant 5ième.

Le Québécois Charles Paquet termine 7^ième de la WTS d’Hambourg

 Le triathlète Québécois Charles Paquet a signé le meilleur résultat Québécois sur une WTS grâce à une 7^ième position à la WTS d’Hambourg.

En 2016, Paquet a terminé 2^ième du championnat monde junior, devant plusieurs triathlètes avec de gros potentiels comme Alex Yee, Vasco Vilaca et Casper Stornes. Il démontrait ainsi tout son potentiel. Par contre, son cheminement n’a pas été simple. En effet il a eu une fracture de stress au niveau du dos qui a impacté ses deux saisons suivantes.

Plusieurs personnes se souviendront de sa personne à la WTS de Montréal en 2018 alors qu’il s’est incrusté dans une échappée en vélo aux côtés de Kristian Blummenfelt, démontrant ainsi qu’il n’a pas peur de prendre des risques et qu’il n’est pas intimidé pas les meilleurs au monde.

Alors, que la majorité des meilleurs triathlètes étaient à l’extérieur du pays lors de la pandémie en 2020-2021 pour s’entraîner, son entraîneur Pierre-Yves Gigou explique (sur une publication sur Facebook) comment Paquet a su continuer à travailler sans se décourager :

« Puis la covid est arrivée…. Charles a admirablement réussi à ré-orienter sa motivation vers d’autres objectifs tout en s’assurant de garder du plaisir à l’entraînement et en s’adaptant aux consignes de la Santé publique : parfois seul, parfois avec un entraîneur, parfois sans piscine ou sans salle de musculation, mais SANS JAMAIS BAISSER LES BRAS même s’il a fallu faire une croix sur la saison 2020. »

Tout ce travail et cette persévérance ont payé fruit puisque récemment Paquet a terminé 6^ième de la Coupe du Monde de Karlovy Vary et 7^ième de la WTS d’Hambourg.

Le parcours du jeune triathlète qui s’entraîne à Québec est inspirant et démontre qu’il ne faut jamais baisser les bras lorsque l’on fait face à des défis. Retrouver un niveau de performance suite à une fracture de stress au niveau du dos demande une patience, une maturité et une persévérance hors du commun. Félicitations Charles Paquet pour ton parcours et cet excellent résultat!