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Amélie Kretz augmente ses chances de se qualifier pour les Jeux Olympiques

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Photo by: World Triathlon/ Tommy Zaferes

Le triathlon ITU est grandement affecté par les politiques des fédérations, et le processus de qualification pour les Jeux Olympiques l’est encore plus. Cette fin de semaine avait lieu le relai mixte à Lisbonne au Portugal. C’était la dernière occasion pour le Canada de se qualifier pour les JO. L’équipe Canada devait obtenir un bon résultat pour pouvoir se qualifier pour le relai aux Jeux Olympiques. Plutôt que d’essayer de se qualifier en formant la meilleure équipe possible, l’équipe Canada ont plutôt décidé d’abandonner leurs chances de qualification pour le relai pour se concentrer complètement sur les chances de médailles en individuel aux JO. Les meilleurs triathlètes Canadiens présents à Lisbonne pour la Coupe du Monde, soit Amélie Kretz, Tyler Mislawhuck, Alexis Lepage et Matt Sharpe n’ont donc pas pris part au relai.

L’équipe de relai qui a participé au relai de la Coupe du Monde de Lisbonne n’a pas pu terminer la course puisqu’elle accusait un retard d’un tour sur ses compétiteurs. Le relai a été remporté par l’équipe de la Belgique, suivi de l’Italie et de la Suisse.

Il est clair que si le Canada s’était qualifié pour le relai au JO, les chances de médailles auraient été très faibles, puisque certaines équipes comme la France, les États-Unis et la Grande-Bretagne sont pratiquement imbattables. Donc triathlon Canada a décidé que ça ne valait pas la peine d’envoyer une équipe de relai aux Jeux Olympiques. Je trouve personnellement que c’est dommage puisque même si le Canada n’a pas une réelle chance de monter sur le podium lors du relai, il aurait été très excitant pour les Canadiens et Canadiennes de regarder la course à la télévision et d’encourager le relai Canadien. Cette décision de la fédération envoie le message que si l’on n’a pas de chance de gagner une médailler ça ne vaut pas la peine de participer.

C’est une décision surprenante et décevante, puisque la performance au relai était une priorité pour le Canada jusqu’à très récemment et plusieurs athlètes, dont Amélie Kretz, avaient espoirs de pouvoir se rendre à Tokyo grâce à une participation au relai.

Kretz a déclaré ceci dans une entrevue pour Sportcom :

« Ça fait deux ou trois ans que je me fais dire que le relais est une priorité et que je dois sauter des courses individuelles pour être plus fraîche pour le relais. J’ai toujours fait ce qu’ils m’ont demandé parce que je savais à quel point le relais est important pour les Olympiques. Et on a prouvé que nous étions bons. Jusqu’en mars 2021, c’était leur priorité et ensuite, c’est comme s’il n’existait plus. Là, tous les œufs sont dans le même panier pour Tyler (Mislawchuk). »

Donc puisque le Canada a laissé échapper ses chances de participer au relai aux Jeux Olympiques, Kretz devait avoir une superbe performance à la coupe du Monde de Lisbonne. Elle a livré la marchandise en terminant 6ième, ce qui est un excellent résultat.

Le triathlon a été remporté par la championne Olympique de Londres et vice-championne Olympique de Rio, Nicola Spirig, qui démontre qu’elle est encore au somment de sa forme!

Photo: World Triathlon/ Tommy Zaferes

Un triathlon difficile (ou plutôt désastreux) pour les Canadiens

Dire que c’était une journée difficile serait un euphémisme. Ce fut une journée désastreuse pour les Canadiens à la Coupe du Monde. Tyler Mislawchuk, qui n’a pas pris part à un triathlon depuis le début de la pandémie, avait hâte de montrer son niveau de forme et de se comparer à ses compétiteurs. Alexis Lepage et Matt Sharpe désiraient quant à eux démontrer qu’ils sont leur meilleur triathlète pour agir comme domestique de Tyler lors des Jeux Olympiques. Leur rôle consiste donc à s’assurer que Tyler fasse parti du peloton de tête en vélo et de maintenir Tyler en une position sécuritaire aux devants du peloton afin que Tyler ait le moins de travail à faire en vélo.

Le résultat final n’était donc pas la priorité pour Lepage et Sharpe. Ils devaient surtout démontrer leur niveau de forme en natation et en vélo. Sharpe et Lepage ont sorti de l’eau 7ième et 15ième respectivement et Tyler a sorti de l’eau à seulement quelques secondes de Lepage. Jusqu’à maintenant tout allait bien pour les Canadiens. Toutefois, très rapidement Lepage a constaté qu’il n’avait plus d’énergie dans les jambes pour pouvoir aider Tyler dans le peloton et il a dû abandonner après seulement quelques kilomètres. Tyler, qui était en très bonne position dans le peloton de tête, a malheureusement eu une crevaison. Il a roulé sur son pneu crevé, a changé de roue et, assisté de Sharpe, a essayé de rattraper le retard perdu. Ce fut peine perdue puisqu’ils ont perdu 2min 30 sur le peloton de tête, mais ce fut une occasion en or pour Sharpe de démontrer qu’il peut épauler Tyler peu importe les circonstances. Tyler a décidé de tout de même terminer la course et a terminé 51ième, tandis que Sharpe a abandonné après le vélo. Le Norvégien Kristian Blummenfelt a remporté le triathlon devant le Suisse Max Studer et l’Espagnol Genis Grau. Blummenfelt démontre encore une fois qu’il est l’un des favoris pour les Jos.

Patrick Lange. Photo: Ezra Shaw/Getty Images for Ironman

Championnat Ironman Nord-Américain à Tulsa, Oklahoma

C’était un championnat Ironman Nord-Américain avec un calibre presqu’aussi élevé qu’un championnat du Monde. En effet, c’est très rare que les Européens Daniela Ryf et Patrick Lange prennent part à un Ironman aux États-Unis.

Curieusement, même si Lange est double champion du monde Ironman, la majorité des gens s’attendaient à ce que Daniel Baekkegard ou Sam Long remportent l’Ironman, suite à leur impressionnante performance au 70.3 de Ste-Georges. Lange a toutefois démontré qu’il ne faut jamais le sous-estimer. Il a sorti 4ième de l’eau à seulement 30 secondes de Baekkegard. Contrairement à son habitude, il a été très agressif en vélo dans le peloton de tête et a déposé le vélo 4ième à 40 secondes d’Antony Costes. Lange a rapidement pris les devants en course à pied et a complété le marathon en un temps incroyable de 2h36 :46! Le Suisse Jan Van Berkel termine deuxième et Baekkegard complète le podium. Le Français Denis Chevrot a livré une performance exemplaire pour terminer 4ième. Il a réussi ce qui est pratiquement considéré impossible, soit de courir la deuxième portion du marathon plus rapide que la première et il a obtenu le meilleur temps de course à pied soit 2h36 :03! Sam Long a eu une journée difficile en terminant 13ième. Il a déposé le vélo en 10ième position à 4 minutes de la tête de la course mais a perdu près de 20 minutes en course à pied. Le Canadien Cody Beals a malheureusement dû abandonner suite à une double crevaison. Il a ainsi perdu beaucoup de temps, mais a tout de même décidé de terminer le vélo, mais de ne pas courir le marathon.

Il est intéressant de constater le niveau des triathlètes qui ont pris part à cette course :  les 8 premiers ont complété l’Ironman sous les 8 heures, 3 triathlètes ont couru sous la barrière du 2h40 et 11 triathlètes ont couru sous les 2h50!

Daniela Ryf. Photo: Ezra Shaw/Getty Images for Ironman

Chez les femmes la grande favorite était évidemment Daniela Ryf et elle n’a pas déçu. Ryf a été dominante en vélo et a réussi à se creuser un écart de 15 minutes sur ses compétitrices. Le marathon fut toutefois très difficile et elle a vu son écart diminuer de plus en plus. En effet l’Anglaise Katrina Matthews s’approchait dangereusement, puisqu’elle a réussi à courir sous la barrière des 2h50. Ryf a tout de même remporté l’Ironman avec une avance de 5 minutes sur Matthews et l’Américaine Skye Moench a complété le podium.