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Samuel Roy, aventurier, explorateur et Ironman

Salut Samuel, félicitations pour ta qualification au championnat du monde grâce à une superbe performance au Ironman Mont Tremblant : 9h35 et premier de ton groupe d’âge.

Tu as eu une année extrêmement remplie, avec un voyage en voilier d’époque, des courses de trail, de la slackline, du ski et un premier Ironman. Qu’est-ce que ça signifie pour toi de pouvoir participer au Championnat du monde d’Hawaii?

Merci beaucoup. C’est tout d’abord une heureuse surprise parce que jamais j’aurais pensé aller en Kona en vivant l’année de variété que j’ai vécu. C’est aussi un rêve évidement, quand je débutais le triathlon il y a 6 ans, je regardais des vidéos de Kona, Craig Alexander et compagnie et m’étais juré qu’un jour j’allais y participer. J’ai été présent à toutes les éditions du Ironman Mont-Tremblant depuis le début, soit bénévole, supporteur pour des amis, exposants, etc. et chaque fois, c’était un énorme «tease», je voulais tellement y participer et compléter un Ironman. Cette année je me suis dit GO et puis la qualification pour Kona c’est la cerise sur le sundae, un rêve que je pensais réaliser plutôt autour de 40 ans!

Comment se déroule ta préparation pour le championnat du monde?

Plutôt bien. Pour être honnête, Tremblant m’a hypothéqué beaucoup plus que je l’aurais pensé, ça m’a pris un bon trois semaines pour revenir en bonne forme. La règle d’or pour moi c’est d’écouter son corps et adapter l’entrainement en fonction des sensations. Maintenant, à 10 jours de l’événement, tout semble s’aligner pour que j’y arrive dans la meilleure forme de ma vie.

Tu résides et t’entraines présentement en Gaspésie, c’est un choix peu orthodoxe comme place pour s’entraîner avant le championnat du monde, non?

Au niveau de la chaleur, certes, c’est loin d’être spécifique mais à bien d’autres égards, c’est un paradis de l’entrainement. Pour le vélo il n’y a pratiquement pas de plat, on est toujours en train de grimper ou descendre et sans parler du vent qui, sur la côte, souffle toujours à plein poumons. Ce n’est pas rare que je fais 2000m à 3000m d’ascension par sortie et cela s’avère très payant dans ma progression. Pour la natation le territoire regorge de magnifiques plans d’eau non pollués où nager. On s’est même trouvé une «endless pool» naturelle dans la rivière York. Enfin pour la course, cette région est une fourmilière de magnifiques sentiers. La Gaspésie c’est aussi un terrain de jeux tellement riche et varié qui permet un style de vie extraordinaire en étant près de la nature, du plein air et de la gastronomie locale. Une destination idéale pour des vacances sportives.

Considères-tu que toutes les activités que tu fais à l’extérieur du triathlon te permettent de mieux performer?

Absolument! Je crois fortement à l’équilibre dans la vie et suis convaincu que si j’ai autant de plaisir à faire ce sport et ou même de bonnes performances, c’est étroitement lié au fait que j’essaie de vivre de façon équilibrée et que me vie ne tourne ma juste autour du triathlon. Je pense que c’est important de s’investir dans ces autres passions, passe-temps, relations, etc et de profiter de la vie au maximum. Ça fait aussi en sorte que si en compétition ça ne va pas comme prévu, la vie ne s’effondre pas pour autant.

Parmi tous les sports et activités que tu fais, lequel est ton préféré?

Ça dépend du moment. Je risque de dire que l’activité que je suis en train de faire dans le moment où on me pose la question est mon activité préférée. Allons-y pour surf et ski et dans les trois sports du triathlon, la course à pied.

Quelles sont tes forces et faiblesses en triathlon?

En courte distance avec sillonage ça a toujours été ma natation qui me pénalisait mais maintenant en longue distance je pense être pas mal équilibré dans les trois sports avec un petit avantage en vélo.

Décris-nous un peu ta journée à l’Ironman de Tremblant. As-tu atteint tous tes objectifs? Pensais-tu faire un temps aussi rapide?

Journée parfaite de A-Z. J’ai essayé de faire une course sage et me concentrer sur ma gestion d’effort, le moment présent et ma nutrition tel que me l’avaient conseillé plusieurs ami(e)s Ironman. J’y allais vraiment sans pression avec le but de finir avec le sourire mais j’espérais quand même un temps autour de 9h30. Au final, ça donne une natation un peu plus rapide que je pensais et un vélo et course à pied un peu plus lent que prévu mais je suis satisfait à 100%.

Quelles étaient tes craintes avant de participer à ton premier Ironman? As-tu des craintes face au championnat du monde d’Hawaii?

J’avais peur d’exploser en course à pied mais maintenant je sais qu’avec une bonne nutrition et gestion du vélo c’est évitable. Pour Hawaii, c’est la chaleur, je pense que ça va être un solide défi qui va demander beaucoup de précautions.

Quels sont tes objectifs pour le championnat du monde?

Vivre l’expérience au maximum et finir avec le sourire. Si tout va super bien j’adorerais repartir avec un fameux bol en bois, ce qui voudrait dire un top 5 dans mon groupe d’âge.

Quels sont tes objectifs à moyen et long terme?

En triathlon, pour l’instant je n’ai pas encore pensé plus loin que Kona. À suivre.

Es-tu présentement aux études? Quels sont tes plans de carrière?

Non, cette année je suis à l’école de la vie. J’ai l’intention d’aller à l’université dans les prochaines années. J’aimerais bien être entrepreneur dans le domaine du tourisme d’aventure.

Merci beaucoup pour ton temps et bonne chance pour l’Ironman d’Hawaii.