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Partie 1: Entrevue avec Guillaume Coutu – Physio Vélo

Salut Guillaume Coutu, merci de répondre à quelques questions pour aider les gens avec leur positionnement sur leur vélo.

Salut Antoine, c’est avec plaisir que je te répondrai au meilleur de mes connaissances. Je pense vraiment qu’un peu plus d’éducation en matière de positionnement ne fera de mal à personne.

Photo: Alex Godbout Simard

Premièrement, pourquoi en tant que physiothérapeute tu t’es intéressé au positionnement en vélo et depuis combien de temps fais-tu du positionnement de vélo?

 Il faut savoir que le vélo m’intéresse depuis très longtemps. En fait, depuis mon adolescence j’ai toujours été un passionné de vélo, d’équipement cycliste et de mécanique.  Après avoir fait de la compétition de natation jusqu’à 15 ans, je me suis acheté un vélo et j’ai complété mon premier triathlon à 16 ans.

Par la suite, j’ai toujours continué à faire du triathlon jusqu’à l’université. Je suis entré en physiothérapie à l’Université Laval où j’ai eu la chance de faire partie de l’équipe de Triathlon du Rouge et Or.

À la fin de mes études à Québec, je suis revenu vivre à Montréal.  De fil en aiguille, ayant eu l’opportunité d’être physiothérapeute pour un club cycliste l’idée a germé dans mon esprit.  Je me suis mis à chercher des formations pertinentes dans le domaine du positionnement cycliste pour les professionnels.  Après plusieurs recherches, j’ai compris que la formation BikePT offerte à Seattle par Erik Moen était probablement ce que je cherchais.

Photo: Alex Godbout Simard

Arrivé sur place, j’ai tout de suite compris que j’étais à ma place.  J’étais comme un enfant. Je trouvais la clinique de Seattle incroyable et je me suis dit qu’il fallait que j’ouvre une clinique comme ça à Montréal.  C’est ce que j’ai fait avec Physio Vélo dans les 3 dernières années.

Mon bagage d’athlète, de mécanicien et ma formation universitaire de physiothérapeute m’ont permis de créer mon emploi de rêve en regroupant mes passions et mes compétences.

 Quelles sont les erreurs que tu vois le plus souvent dans ta profession?

Une selle trop haute et une selle trop basse. Un classique.

J’explique souvent aux clients qu’un cycliste doit être « assis sur son vélo ».  Concrètement, un(e) cycliste ne devrait pas sentir qu’il projette la majorité de son poids sur son guidon.  En général, lorsqu’on réussit à bien assoir le cycliste sur son vélo en positionnant la selle de manière optimale, on vient de régler une grande majorité de problèmes.

Photo: Alex Godbout Simard

Deuxièmement, ce que je vois le plus souvent c’est un cycliste qui doit s’étirer pour mettre les mains sur ses leviers de freins et vitesses.  Une fois que l’appui de la selle est bien optimisé, il faut s’assurer que la distance entre l’appui des mains (les cocottes) et des fesses (la selle) n’est pas trop grande.

 Quelles sont les façons de savoir si un vélo est de la bonne taille pour soi?  

Ce n’est pas toujours simple.  Malheureusement, il y a très peu de standardisation dans l’industrie du vélo concernant les tailles et les mesures de géométrie. Il faut vraiment s’assurer d’avoir un ami cycliste « geek » qui vient magasiner avec nous si l’on est un débutant.

Sinon, il faut prendre le temps de magasiner son vélo en ligne et de comparer les géométries.  Mais, le plus important, c’est de faire un essai routier si l’on hésite entre 2 tailles de vélo pour le même modèle.  On n’achète pas une voiture sans l’avoir essayée, on devrait faire la même chose avec un vélo de plusieurs milliers de dollars.

Photo: Alex Godbout Simard

Pour plus de détails sur le choix de taille de vélo, j’ai créé quelques capsules vidéos éducatives pour les cyclistes.

Comment choisir la bonne taille de selle? Et le bon modèle de selle?

Il n’y a pas de secret, il faut mesurer la largeur anatomique des ischions comme point de départ et ensuite essayer des selles jusqu’à ce que nos fesses aient le goût de rester sur le vélo.

Quel vélo de triathlon est le plus simple à ajuster lors d’un positionnement et quel vélo est le plus compliqué?

Chaque vélo qui entre dans ma clinique est une surprise.

Certains des vélos les plus complexes à ajuster sont aussi ceux qui permettent le plus grand nombre d’ajustements. Ce n’est donc pas nécessairement mauvais qu’un vélo soit plus complexe à ajuster, particulièrement au niveau du « cockpit ».

Je crois que l’important pour les cyclistes c’est de savoir ce qu’ils achètent et d’être bien informés par rapport aux ajustements qu’il sera possible de faire ou non lorsque viendra le temps de faire un positionnement professionnel.

Partie 2: Entrevue avec Guillaume Coutu – Physio Vélo